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Respect en entreprise : définition et état des lieux
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L’incivilité en milieu professionnel pose la question de la responsabilité des managers. Ce phénomène n’est pourtant guère nouveau puisqu’il traverse déjà les milieux politiques, comme professionnels ou sociétaux. Faut-il y voir les conséquences d’une société hyper-individualisée, en lien avec la progression des usages des nouvelles technologies qui redéfinissent les rapports interpersonnels ? Au travers de cette publication, nous revenons un moment sur une définition du respect en entreprise et sur la situation actuelle.

La question du respect et de ses implications

Le respect est souvent la proie de l’incivilité, qui affecte l’individu dans son intégrité. Incivilité dont la nature insidieuse n’est pas systématiquement prise au sérieux. Les entreprises ont très régulièrement recours à leur propre vocabulaire pour désigner une situation à ce point litigieuse. On parle ainsi de « nuisance », « d’inconduite » ou « d’impolitesse », et jusqu’à la petite délinquance.

Face à ce constant, il semblerait que les femmes soient plus exposées que les hommes, selon certaines données récentes. Ainsi, d’après les chiffres fournis par l’Association française des banques, près de 64,3% des femmes seraient victimes d’actes jugés irrespectueux – contre 35,7% des hommes. De la même façon, on estime que près de 8 femmes sur 10 ont déjà été victimes de sexisme au travail. Plus grave encore : une grande majorité d’entre-elles n’ont pas fait l’objet d’une écoute a posteriori.

respect en entreprise

Pourquoi un tel constat ?

Face à la montée des incivilités dans l’entreprise, plusieurs raisons peuvent être avancées. La première et la plus évidente consiste à pointer du doigt la montée grandissante de l’individualisation dans notre société. Cette situation, largement induite par l’utilisation des nouvelles technologies, modifie en profondeur les représentations traditionnelles et a tendance à brouiller la notion-même de respect. Ainsi, l’effacement progressif des liens de proximité et les nouveaux comportements qui en découlent n’épargne ni la sphère privée ni la sphère professionnelle.

Or, l’incivilité est vécue par les entreprises comme un véritable fléau, qui peut avoir une incidence directe sur son développement, et peut être source de pertes financières. Les salariés confrontés directement à ces phénomènes auraient ainsi tendance à se mettre en retrait, voire à quitter leur emploi pour ne plus subir quotidiennement des interactions jugées stressantes. Face à cela, le management a une responsabilité directe, et doit être en mesure d’agir s’il ne veut pas voir se développer des phénomènes contagieux de « burn-out » ou de stress professionnel sévère. Ce désordre en entreprise a un coût pour les entreprises : non seulement les dépenses de soins, mais aussi celles liées à l’absentéisme et autres formes de rupture d’activité.

De l’importance de savoir regarder en arrière

Nous le voyons donc, le respect est une notion qui dépasse largement le cadre d’un échange vertueux. Il est également le fondement d’une organisation vertueuse et harmonieuse, qui permet à une structure de travailler en confiance avec ses collaborateurs. A ce titre, il faut signaler que les jeunes diplômés recherchent de plus en plus la sérénité dans leur travail, et auront tendance à se rapprocher davantage d’une entreprise prônant certaines valeurs fortes. Et sans respect, aucune confiance n’est acquise. L’étymologie nous donne à ce propos une vision plus claire des choses et nous amène à reconsidérer notre propre histoire, celle de l’humanité. En effet, le mot respect est directement issu du verbe latin « respicere » fortement corrélé à la notion « d’égard ». Dans un monde professionnel en perte de repères et à la recherche de valeurs communes, voilà de quoi fédérer les esprits autour d’un récit commun.

Face à ce constat, il semble que ce sont les chefs d’entreprise et les managers qui ont le devoir de protéger leurs collaborateurs, notamment de tout ce qui concerne les atteintes physiques et mentales. L’article L 4121-1 du Code du travail est d’ailleurs relativement explicite à ce sujet, puisqu’il invite les responsables à « doter les salariés des codes nécessaires pour évoluer en toute confiance dans l’entreprise ». Si le temps passé à combattre les incivilités peut paraître fastidieux, il n’en est rien, tant l’investissement peut paraître profitable sur le long terme.

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