L’employabilité est aujourd’hui une notion cruciale tant pour les salariés que pour les entreprises. Pour des raisons d’adaptabilité, elle est sans cesse remise en question afin de toujours mieux répondre aux exigences d’un marche du travail soumis à de multiples tensions économiques.

La vie professionnelle peut paraître bien plus complexe qu’auparavant. Les changements de carrières sont fréquents, les temps de formation plus nombreux, les reconversions de plus en plus courantes et la compétitivité entre salariés est au cœur des enjeux. Du coté des entreprises, les choses ne sont pas plus faciles. La mondialisation et le numérique ont bouleversé l’organisation du travail. Il faut produire vite et bien avec des critères imposés par l’actualité économique et sociale.
Dans ce contexte, l’employabilité est devenu le nerf de la guerre ou le secret de la réussite.

L’employabilité d’hier à aujourd’hui

Historiquement le concept d’employabilité a vu le jour en Grande-Bretagne à la fin du XIXème siècle, pendant la révolution industrielle. Sa définition sociologique reste alors manichéenne et permet de faire une distinction entre les travailleurs capables d’intégrer le nouveau marché de l’emploi et les pauvres qui restent dépendant d’une assistance publique. L’employabilité est donc une idée qui prend naissance dans un contexte de transformation économique et de développement technologique.
Il s’agit d’une notion dont le principe est d’évoluer avec les grands bouleversements de l’organisation du travail. Surtout en temps de crise et de restructurations économiques. A ce titre, le concept d’employabilité s’est largement développé dans les années 1930 aux Etats-Unis après le krach boursier de 1929. Ces années, caractérisées par un fort taux de chômage Outre-Atlantique puis dans un second temps en Europe, ont depuis placé l’employabilité au cœur des nouveaux enjeux économiques modernes.

Quel rôle de l’Europe dans l’emploi d’aujourd’hui ?

L’Europe doit faire face à la mondialisation et préserver son tissu économique.Il faut remonter à 1997 avec la mise en place de la stratégie européenne pour l’emploi (SEE) pour dater dans nos économies modernes la notion d’employabilité. La SEE fixe alors plusieurs orientations et objectifs visant à accroitre la création d’emploi en Europe. Son discours œuvre pour une optimisation des structures économiques et encourage l’adaptabilité afin de faire face aux mutations récurrentes du marché.
En d’autres termes, le salarié doit être en mesure de changer d’emploi plus souvent.

La mobilité au cœur de l’employabilité

Il est loin le temps où les salariés occupaient un CDI ad vitam aeternam. Maintenant, la vie dans l’emploi bouge : géographiquement mais aussi d’un point de vue qualitatif.
Améliorer ses chances d’être embauché passe forcement par accepter une dose de mobilité. Cela fait partie du processus d’acquisition de compétences individuelles si importantes pour bon nombre d’entreprises. Concrètement, c’est aussi pour le salarié une façon de répondre à un maximum d’offres d’emploi.
La mobilité c’est aussi être en mesure de se former et se reconvertir rapidement. De nouveaux emplois sont créés chaque année. Adapter son profil est devenu une démarche apprécié des entrepreneurs. Parfois il est plus utile de changer de cap ou d’entreprendre une reconversion que de continuer à chercher un emploi dans un secteur dévalorisé.
Les temps de formation sont des leviers importants d’employabilité. D’ailleurs, les personnes qui ne subissent pas le chômage sont avant tout celles qui mettent à profit le temps entre deux emplois pour se former.

Fructifier son capital expérience

Un recruteur accorde une véritable importance à l’expérience lorsqu’elle est opérationnelle et actualisée régulièrement. Le cursus professionnel est apprécié par l’employeur en fonction de son potentiel intrinsèque pour l’entreprise.
Les formations sont des moyens d’augmenter son savoir-faire. Il faut comprendre que l’expérience est une notion centrale d’employabilité qui conjugue parcours professionnel et temps de formation/apprentissage. C’est une preuve que le salarié a l’aptitude d’assumer un poste.

L’entreprise et son rôle dans l’employabilité

Le levier des ressources humaines (RH) a un rôle prépondérant dans le processus de recrutement ainsi que dans la capacité d’adaptabilité de ses salariés.
Analyser les compétences de chacun et évaluer les structures d’organisation interne du travail sont des leviers de managements majeurs. Les formations en interne participent à dynamiser la productivité dans un contexte structurelle réévalué. Proposer à un salarié une nouvelle orientation, c’est pour l’entrepreneur une méthode de gestion d’employabilité.
L’entreprise a tout intérêt à encourager son personnel à suivre des formations car c’est une façon d’actualiser les savoir-faire afin d’affronter une concurrence qui évolue en permanence.

Et vous, qu’avez-vous mis en place pour maintenir ou accroître l’employabilité de vos employés ?