De toute évidence, la reconversion est une excellente option pour démarrer une seconde vie professionnelle. L’âge constitue néanmoins une barrière pour de nombreuses personnes. Il est en effet considéré qu’à partir de 45 ans, la retraite est proche, ce qui limiterait les perspectives. En réalité, c’est une période propice à la réorientation à condition de suivre les étapes adéquates.

1. Faire le point sur cette envie de reconversion

L’époque où les salariés conservaient le même poste -ou du moins, restaient dans le même secteur- jusqu’à la fin de leur carrière semble révolue. Aujourd’hui, les acquis réunis au cours d’une carrière peuvent être valorisés de multiples façons. La reconversion permet par ailleurs d’éviter la stagnation de salaire tout en s’adonnant à une activité pour laquelle on se passionne. Mais changer de métier est une décision importante. Il convient donc de se poser les bonnes questions avant de se lancer dans un tel projet.

Il est de ce fait primordial de se poser les bonnes questions afin de déterminer les points clés de la reconversion :

• Pourquoi changer de métier ? La réponse peut résider dans une quête d’indépendance, une envie de valoriser des compétences spécifiques ou encore de s’épanouir dans un secteur plus motivant. Evidemment, d’autres réponses restent envisageables.
• Vers quel secteur se tourner ? Après 45 ans, on n’a moins le droit à l’erreur dans la mesure où les années qui séparent de la retraite sont plus courtes.
• Est-il souhaité de travailler en parfaite indépendance ou plutôt en groupe ? Dans le second cas, il y a le choix entre diriger l’équipe et agir sous les directives d’un supérieur hiérarchique.
• La reconversion nécessite-t-elle un déménagement ? Certains métiers exigent en effet un changement de région. Il est par exemple impossible de se lancer dans des activités balnéaires si l’on réside à 700 km de la mer.

Ce sont là des questions basiques qui peuvent être complétées en fonction du profil et des attentes du professionnel souhaitant changer de métier.

2. Réaliser un bilan de compétences

Cette étape est capitale dans la mesure où elle mène à la réussite du projet. La démarche consiste à analyser minutieusement les motivations personnelles, les aptitudes professionnelles et surtout la cohérence de ces éléments avec les spécificités du projet.

Le bilan s’effectue sur une durée totale maximum de 24 heures, consécutives ou non. Un premier contact permet de cerner les besoins avec exactitude et offre un aperçu des étapes suivantes. En second lieu, un test ou plusieurs tests de personnalité approfondi sont effectués. Cette phase consiste à analyser les compétences proprement dite mais aussi à identifier les centres d’intérêt. Tout cela peut mener à une troisième rencontre durant laquelle le consultant remet le bilan au professionnel concerné. Le document synthétise les informations récoltées au fil des entretiens.

Le bilan de compétence est accessible aux professionnels en poste, aux demandeurs d’emploi et aux indépendants. Un minimum de 5 ans d’exercices est exigé pour ceux qui jouissent d’un contrat en CDI tandis qu’un salariat d’au moins 24 mois est requis pour les personnes en CDD. Il est évident que ces conditions sont généralement remplies par les professionnels de 45 ans et plus.

3. Le point sur les formations

Après 45 ans, il est également intéressant de suivre des cursus s’adressant aux professionnels expérimentés. L’Executive MBA et les formations de type AMP -Advanced Management Program- s’adressent particulièrement aux cadres ayant acquis une riche expérience professionnelle. En outre, il est primordial de choisir entre formations diplômantes, qualifiantes et certifiantes. La durée du cursus est par ailleurs à considérer soigneusement.